Affichage des articles dont le libellé est Photo. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Photo. Afficher tous les articles
jeudi 15 août 2013
( Bouquet de fleurs intestinales )
Ce que tu cherches à fuir en faisant ça, c'est la révolution industrielle. Si tu peux danser pendant six heures par jour, tous les jours durant une semaine, sans te fatiguer et sans comprendre pourquoi, c'est parce que tu en as viscéralement besoin. Lorsque ton cœur gonfle dans sa cage, lorsque le son pénètre les pores de ta peau, lorsque tes pieds martèlent le sol poussiéreux et tassé par le poids de ta danse, tu cherches seulement à fuir une époque. Une race. Le monde entier.
Si ton corps semble à ce point se métamorphoser dans ces moments là, c'est qu'il n'en peut plus d'avoir si longtemps baigné dans sa léthargie. La musique n'est qu'un prétexte, un rythme assez primaire pour que tu puisses revenir aux origines du monde. Ce que ton corps exige à ce moment là, c'est du primitif, alors toi, tu lui offres un bouquet de fleurs intestinales.
Ton corps, s'il se penche à ce point vers le sol en dansant, c'est qu'il veut revenir à ses bas instincts. Tu lui offres un rythme. Qui s'allie à ton rythme cardiaque. Un rythme oublié, simple, d'une simplicité extrême et répétitive. Autre chose : Ton corps en a marre d'être propre, d'être trop propre. Il n'en a rien à foutre, au fond, de sentir le savon toute l'année. Ta peau n'a jamais rêvé d'être douce et de sentir la vanille, c'est juste ce qu'ils voudraient te faire croire. Je ne sais pas trop. Je cherche à comprendre pourquoi tu reviens toujours de Hongrie avec cette boule au ventre. Tu as réussi ta mission. Tu as nourri le monstre, calmé la bête. La question qui se pose maintenant, c'est de savoir ce qu'il se passera lorsque tous les corps auront faim au même moment. Tu les a bien vu, ils avaient des sourires gigantesques aux dents aiguisés par l'attente. Ils dansaient en fauteuil roulant. Ils dansaient même lorsqu'ils n'avaient qu'une jambe. Qui voudra bien nourrir les monstres primitifs punis dans nos entrailles ? Qui les fera danser avant l'apocalypse ? Tu voudrais être là pour voir ça. Il te semble que tu es né pour voir ça. A l'aéroport, c'est l'odeur d'essence qui fait monter tes premières larmes. Tu n'es qu'une enfant qui revient d'un parc d'attractions. Ce que tu cherches à fuir en faisant ça, c'est cette planéité qui t'es si fidèle. Elle t'attend sur la table lorsque tu rentres chez toi. Elle les attends tous, et elle les bercera encore amoureusement jusqu'à l'année prochaine. Heureusement, vous êtes nombreux a entreprendre la construction d'un nouveau navire. Une sculpture toute en bâtons, poussière et sourires. Une uchronie qu'ils appellent Paradise. Sans aucune exagération.
mardi 23 juillet 2013
( Foire aux Monstres )
La conjoncture actuelle de ma main dans ta gueule, quand je dis toi je veux dire vous, l'espèce, la race, la communauté imbécile. Il y a cet éléphant dont la gorge est tranchée, un deux trois hectolitres, de sang, sur tes mains si habiles. Et des animaux morts sur chaque chemin de vie, des plus faibles aux plus forts, les yeux voilés de gris. La conjoncture actuelle de mon poing dans tes yeux, d'un caillou dans mon ventre, d'une âme qui a pris feu avant de s'accomplir. Je cherche à me rappeler dans l'Histoire de la race, à quel moment donné ce visage fait surface, est-ce qu'il faisait beau ce jour là quand d'une voix unique, les miens ont décidé de vivre aveugles et riches? Ca devait être à cette époque étrange, quand il a fallut que tout change, quand on a voulu savoir pour l'espace, pour les galaxies, la psychologie, la conscience, j'imagine vaguement un temps oublié ou chacun s'activait jusqu'à l'ébullition pour en savoir plus, pour inventer le premier, pour marchander plus loin, pour être à la fois la première ampoule et la découverte de l'Amérique, j'imagine que tout ça a du commencer avec la construction des premières routes, la première bouteille de Coca-cola©, le siècle des Lumières, les pyramides d'Egypte, je n'en sais rien. Peut-être que c'était déjà là. Avant.
La conjoncture actuelle de ma main dans les ronces. Et des animaux morts sur tes tartines de Nutella©.
dimanche 7 avril 2013
( La Maison Me Mangera )
La façon qu'il avait de s'assoir en tailleur avec ses bras si longs.
L'intonation aiguë des rires courts à la fin de ses phrases, des points d'exclamation.
Ce scintillement étrange dans les pupilles, le trait de ses paupières quand il jouait de la guitare.
Ce profil singulier lorsqu'il se concentrait ou qu'il rêvait, et certains des mots qui lui appartenaient.
Ce geste de la main pour dire que rien n'est grave, les grimaces, le bas du nez et quelque chose dans les mouvements de la bouche.
La même façon de prononcer mon prénom, exactement la même intonation. Plum.
La même façon de se mouvoir dans l'espace, presque en dansant, le même rythme, exactement le même rythme.
J'aurais voulu pleurer, enlacer, rire.
J'aimerai pouvoir comprendre, l'agencement des planètes je me suis fais surprendre, donne moi une seule raison logique. Je vois des rouages qui s'emboitent, des empreintes laissées par personne, je cherche à quel moment la vie a décidé que j'irais là. Précisément Je me surprends à poser des questions divines, mystiques, et je ne peux rien dire parce que, toi, qu'est-ce que tu comprendrais ? Je ne sais pas à qui dire merci et personne n'est témoin. Admettons, j'ai rêvé.
Admettons.
mercredi 3 avril 2013
( Sea monkey )
Tu avais raison lorsque tu disais qu'il était grand temps. D'enlever nos godasses pour marcher dans la boue. T'as même dis que t'avais pas peur de courir dans les flaques et mon coeur qui se serre en attendant les mouettes. Viens, les vagues m'ont soufflé aux pupilles de crever leur envie, de vivre leur amour. Et c'est pas terminé, j'entends les locomotives qui ruminent, j'ai vu des ours en larmes et des dragons en cage. J'ai plus besoin de savoir, de comprendre. J'ai plus de pourquoi, de comment pour me ralentir. Je ne veux plus que faire, et je suis pas la seule.
samedi 12 janvier 2013
Moreau ou la dissolution.
Hommage au seul homme qui a déjà pissé sur propre tombe.
Aux bannières de bave
à la dissolution
aux saulitudes
A tous les mots qui te courent sur la gueule
Constamment.
mardi 8 janvier 2013
samedi 5 janvier 2013
Inscription à :
Articles (Atom)