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vendredi 20 juin 2014

( Césarienne et bisous )




Aux murs blancs-sales de l'école engloutie. Aux narrateurs en herbe se reposant enfin. A la revue intergalactique de la spéculation, aux savants fous du Laboratoire numéro 15.

Aux deux professeurs érudits qui m'ont appris que choisir c'est renoncer, que changer le monde c'est le raconter, que décrire ça pue, le danger d'une histoire unique, la banalité du désespoir, l'absurdité des privilèges, l'élégance de la matrice.

Aux voisins d'en face qui m'ont abreuvé en café, en espoir. A Balafre qui a suivi mes sautes d'humeur du début à la fin et qui a donné sans même le savoir toute l'énergie et l'amour nécessaire à la création de.  A l'atelier pirate pour son odeur de cendrier et d'épuisement, de courage, de folie. A Poh pour avoir inversé mon rythme, pour m'avoir appris l'ombre et la lumière, accompagné dans mes déboires, mes suicides, mes bonheurs. A Karo pour les yeux du graphiste, les biscuits dégueulasses, les soixante paquets de café par nuit, les bulles dans le champagne.

Mais surtout et parce que sinon, rien n'aurait de sens :

Merci aux deux héros. D'être magie, inspiration, amour, guerriers, personnages, singuliers, plus forts que tout. Pour m'avoir laissé remué le couteau dans votre plaie, être le cheveu dans votre soupe. Pour l'energie incalculable qui circule entre le réel et l'histoire, entre le narrateur et le personnage, entre la peau et l'encre. Parce que je n'ai absolument rien fais, rien dis, rien vu d'autre que l'immensité de ce que vous êtes chaque jour : Comètes, mandragores et guerriers.

Ne changez rien. Vous êtes le monde. Merci. Merci. Merci.



















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