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mardi 12 août 2014

Cordialement


Nous voulons l'éclat. Nous désirons la folie et l'irrationnel. Nous ne voulons ni laisse, ni muselière, ni demi-mot. Nous voulons tout dans son entièreté ou rien du tout dans rien du tout. Nous voulons bouillir ou geler, la tiédeur ne nous intéresse pas. Il nous arrive de nous retenir, de contenir nos émotions pour mieux vous imiter parce que parfois cela semble plus poli, plus vraisemblable, mais plus tard nous nous en mordons les doigts jusqu'à la paume. Nous ne voulons que lâcher les chiens.

Nous sommes Kamalalam. Nous sommes Ka et Ka-tet. Nous mangeons le noyau des olives et celui des abricots car nous pensons que la vérité se trouve à l'intérieur. Nous ne voulons pas que qui que ce soit nous pré-mache le travail, nous ne sommes pas des vieux biscuits vous m'entendez ? Nous ne sommes pas des vieux biscuits.

Nous voulons l'émerveillement d'une flaque de lumière jetée par le soleil sur le bitume. Nous voulons ralentir la chute d'une feuille morte pour en analyser les courbes et les mouvements. Nous voulons n'être que rétines, estomacs, coeurs, épiderme. Nous voulons le rythme et la poésie. Mais nous n'avons a l'heure actuelle que le bruit lointain des moteurs.

Nous préférons l'orage aux pluies timides, nous préférons la disjonction fracassante à la continuité platonique. Nous voulons tout dire et tout faire, si seulement vous nous en laissiez l'occasion. Nous n'avons ni remords ni regrets, nous sommes les actes et les mots réunis dans un sachet de thé. Brulant ou glacé. Nous voulons des navires qui s'écrasent et des étoiles qui filent. Nous voulons vivre fort.

Vous m'entendez ? Nous voulons vivre fort. Et le monde est trop lent.

Cordialement,

Mille-Pourpre.

1 commentaire:

  1. cher toi, cher mille-pourpre, cher vous, cher peuple de l'étoile, cher capitaine que je lis depuis si longtemps,
    tes écrits, tes dessins me bouleversent, me taquinent me pertube, me souligne en pyramide rouge me beaucoup trop de choses encore mais à chaque fois je me demande pourquoi tu ne nous as pas rencontrés et la seule réponse qui me vient et j'espere me tromper c'est que la politique c'est politiquement correct c'est politiquement classique c'est politiquement la politique du moins pire(democratie) alors aidés par quelques livres nous avons jouer un mauvais tour: le politique. toute amitié l'est parce que les communs détruisent ce monde afin de construire des mondes. parce que détruire rajeunit. et surtout qu'émeute a la même racine de cheveux rouges qu'émotion.
    politiquement, communistement
    ps: il y aurait encore beaucoup à te dire au vu de tout ce que j'ai pu lire, je sens que tu/vous serais une rencontre avec un grand R et je ne mets que rarement des majuscules parce que je crois aux détails, au mineur, parce que je sais les amitiés folles et reconnais les signes communist (encore un mot que le monde nous a enculé) club.

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