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dimanche 26 octobre 2014

Automatique Automne




Si tu pouvais poser ta frange dans le cou de Milo tu y trouverai cette odeur : L'odeur d'Octobre, de la naissance du froid, l'effluve indissociable de la sensation. Et les feuilles avant de mourir prennent la couleur de ses cheveux à moins que ça soit tout l'inverse. Cette lumière n'existe qu'à ce moment là, ça y est elle vient de crever à l'instant, souviens-toi comme elle était belle, très blanche et trop peu jaune, rien à voir avec la lumière estivale dont tu t'es abreuvé comme un boeuf tout l'été. Nous sommes ailleurs à présent, dans quelque chose de bien plus distingué quand tu y penses : L'automne. 

Toi t'as la gueule en parapente, le coeur en parachute les phalanges en attente. Tu commandes un café. Tu paieras l'addition et même la division si ça te fait plaisir, pour la soustraction on reviendra plus tard, merci. 

Allez tu peux ouvrir les yeux maintenant. Ca te plait le spectacle ? Ca te plait la musique ? C'est le monde. Viens, on va y faire un tour. Prépare ton sac à dos, raconte moi encore ces choses horribles et vraies, et pas grave dans le fond. Dis moi encore que rien n'est important à part respirer, boire, manger. J'y prendrais presque goût, et laisse moi maintenant sortir mes revolvers. Tu trouves pas qu'ils sont beaux ? C'est du plastique, allez viens. 


Laisse moi te raconter le ciel turquoise et opaline de Mille-Pourpre en vadrouille, l'extrême beauté d'une mèche de cheveux rouge emportée par le vent alors que rien de tout ça n'est réel. Laisse moi te présenter ce type qui mâchouille son cigare dans la cale du navire, tu veux lui faire la bise ? Vous allez vous entendre, c'est certain. Vous allez en reprendre, vous avez mon coeur sur la main.






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