Dans le laboratoire numéro 15, ça parle vite et c'est toujours en retard. Ca n'a plus vraiment le temps de manger, de fumer, ça angoisse un peu, ça scintille pas mal.
Des savants fous en barbe grise cherchent à intensifier des mots, à en inventer d'autres. C'est comme ces mouvements qui se construisent dans l'ombre, entre deux philosophes, un café tiède et un projecteur qui ronronne. L'un dit que ça va mal tourner, que toute construction de mouvement finit par mal tourner, que là n'est pas l'importance. Le mot revient sans cesse : Intensification. L'autre regarde sa montre, se gratte le front, farfouille dans ses schémas étranges. Allez, au suivant. Dans le laboratoire numéro 15, ça refuse de faire des constats pour s'en sentir satisfait, ça ne dit rien juste pour dire, mais ça tente de changer le monde, à demi-mot. Les autres, ils disent que c'est des fous, que personne n'y comprend rien, à leur spéculation de conte de fée. Pourtant à l'intérieur, ça bouillonne comme le chaudron des sorcières, comme quand on fait des plans avant la guerre.
( Et c'est certain, ça va me manquer très fort )
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