Dans la gueule

Le tissus de mensonge dont s'écartent les mailles te retombe sur les cils et se colle à ton front. La chaleur en éponge et le coeur qui déraille sont les armes logiques de ceux qui partent au front. C'est un choix cornélien qui t'a mené ici, je sais je me souviens ton regard indécis. Lorsqu'il a fallu décider qui allait donc mourir, qui allait donc rester, de la béatitude ou de la vérité.

A l'épicentre c'est du brouillard, en périphérie c'est des gens qui s'installent, qui se posent. Comme les feuilles qui tombent du platane leur course se termine. Les pirouettes et les balancements touchent à leur fin, voici venu le temps de rencontrer le sol. Ils s'installent, ils se posent. Je les regarde et ça m'intrigue. A l'épicentre il n'y a que du brouillard. Ils s'installent et ça n'est pas violent, c'est doux. Ils posent ça et là les repères de leur stabilité naissante. Ici le téléphone, là-bas la table basse et l'amour au milieu. Les pirouettes et les balancements touchent à leur fin. La fin d'une courbe ça n'est qu'un point, final ou dans la gueule je crois que c'est pareil.