Des pupilles minérales
dans un vase en cristal
Fissuré par endroits
Le jour s'en va trainant
Sa lumière blanche et
mauve
Coulée comme du ciment
Sur l'horizon blafard
Cette ligne qu'on voit
nulle part
Sauf ici.
L'odeur de fin de cycle
Trop forte
A peine supportable pourtant jubilatoire
Une odeur froide traversée
par des couleurs chaudes
Falaise menaçant de
s'écrouler
Alors que moi caillou
Je sens pleinement toute
la lumière du monde
Courir sur mes arrêtes.
J'ai trouvé un miroir je
m'y suis reflété
J'entends des loups qui
hurlent
Des grenouilles qui
respirent.
L'odeur est tellement
forte que personne n'y échappe
Et tes paupières salivent
sur des yeux grands ouverts,
Deux longs puits de
lumière.
Je ne crois plus aux
hasards
Juste aux étoiles
filantes.
La fatigue m'accompagne
Petite chienne usée
marchant à mes côtés
La chienne me lèche les
doigts
Je baille
Un train me rentre dans la
bouche
Le manque de sommeil rend
extra-sensible
Je l'étais déjà trop
La peur est un moteur,
Le monde est une théière,
La terre tourne,
L'eau bout à 100°.
Je t'embrasse, et n'y voit pas qu'un geste, c'est d'abord un serment.
:)
RépondreSupprimerRaymond.